REPENTANCE

Ruine des bûchers charnels
Où subsistent des cendres humaines
De leur sein affecté des larmes ruissellent
Mais peuvent-elles éteindre les haines

Ames et cœurs exacerbent les conflits
Dans leurs ébats trop sulfureux
Boire l’opprobre jusqu’à la lie
Espérant apaiser les colères des cieux

Ressemblant parfois à des départs imposés
Les maux nous laissent, tout, méditatifs
Les regards brouillées les espoirs brisés
Les remords nous enserrent dans leurs griffes

Ces choses hideuses qui ornent nos jours
Se nourrissent de nos âmes si noires
Quand les horreurs font fuir l’amour
Le fruit attendu ne sera que désespoir

Je veux te saisir dans mes bras oh lumière
Que tu puisses éclairer ma conscience
Toi seule m’épargnes le chemin de l’Enfer
En réveillant ma naïve innocence

Où es-tu donc oh chemin droit
Toi qui nous mène vers nos saluts
Dans nos esprits ne survit nulle foi
Guide nos pas vers l’Eden perdu
Fou, j’enrage paisiblement
En ânonnant d’approximatives prières
J’ai en mon cœur banni mes dévouements
Je me renie je renie mes divines poussières

Dans mes regrets illustres comme suaire
Je me morfonds attendant mort secourable
Qu’attendre de la terrestre vie amère
Qui ne nous offre que sort détestable

On m’enterre dans un immense silence
Qui est seule me sert de digne sépulture
Tous mes blasphèmes et toutes mes offenses
Me seront viatiques et substantielles nourritures

C’est en ce poème que git une âme repentante
De chaque rime elle puise son énergie
Elle ressuscite et la voilà vivante
Quand elle se remémore ses anciennes orgies






Repentance