De te lire, l'ami, jamais je ne me lasse
De te lire l'ami, jamais je ne me lasse
Mais tes mots, ce jour d'hui, me troublent, me tracassent
D'abord, sur Maupassant, « le bel ami », je passe
Pourtant j'avais aimé « Contes de la Bécasse »
Rassure-toi : comment, grand ciel, peux- tu comprendre
Que mes jours par ta main ai voulu les suspendre ?
Un jour où l'autre, oui, serai poussière, ou cendre
Mais pour l'instant « Tout vient à point qui sait attendre »
De plus, rappelle-toi, on me dit éternel
Et d'ailleurs, connais-tu un poète mortel ?
La Fontaine, Rimbaud, et même toi Noël
Tous, sommes ici-bas et pour toujours, au ciel
Aurais-je soupçonné que ma photo t'agace
Me couvrant d'un chapeau, n'ayant plus de tignasse
On me connaît partout, on me suit à la trace
Et suis bien désolé que ce mal il te fasse
De plus, cet instrument que je porte dehors
Protège les idées que je tiens pour trésors
Chaque mot, pour un vers, vaut plusieurs lingots d'or
Le laisser s'envoler ? Là , oui, je serais mort
Mais ton idée, l'ami, de m'inviter à table
Ne s'envolera pas car je te crois capable
D'y accueillir aussi, et l'auteur de nos fables
Et tant d'autres auteurs aux vers inimitables
Aussi, oui, je viendrai, mais je reste têtu
D'accord, nous n'aurons pas de filles en tutu
Mais au moins, pour un soir, qu'elles soient court-vêtues
Et toi, pour mon plaisir, mets un chapeau... pointu
Keraban 9 10 2017
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J'aime la poésie qui me parle et qui chante
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