Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1949 |
LES ECUMEURS Despérados,
Sortez de vos tombeaux, sortez de vos prisons Brisez vos chaînes et allez vers la liberté Combattez jusqu’à la mort, mais aucun pardon Ne vous sera donné, l’échafaud est dressé.
Funeste engeance, lie des faubourgs, cherchez vos proies Telle une meute affamée, vous écumez les rues Proscrits, bandits de grands chemins et hors-la-loi Vous allez ouvrir la panse de bourgeois ventrus.
Un pur sang va couler le long des caniveaux Cracher cette bile, ce fiel de vengeance, rancœur Et haine, éliminer vos rivaux, vos bourreaux Mais n'oubliez pas, vous allez causer malheur !
Cités urbaines,
Soleil lourd de sommeil, dans un ciel blafard Des champs de désespoir, des espoirs sans fanfare Des ombres sombres qui passent, aux esprits cafards La ville est un spectre, qui a perdu son fard.
Dans ses rues dépeuplées, quelques âmes égarées Déambulent lento, leurs regards effarés Sur des corps décharnés, odeurs de diarrhée Pour parfum corporel, des relents bigarrés.
Fuir ! Quand l’astre du jour se retire le soir La peur de mourir, sur l’étal d’un égorgeoir Finir découper sous la lame du hachoir Sentir ses fluides partir, au fond d’un dégueuloir.
Dans la cité sans nom, la mort n’a pas d’amis Elle sévit partout, car atteinte d’anémie Besoin de sang, pour assouvir ses infamies En clair, la vie, n’est pas un jeu d’origami !
Ces rats humains se terrent, dans les profondeurs Des parkings dévastés, parfois des maraudeurs En quête d’aliments, sortent en chapardeurs Dérober aux puissants, des repas sans fadeur.
Dans certaines contrées urbaines, dans un futur Pas si lointain, on croisera des créatures Exclues, tandis que d’autres de haute culture Habitent des palais protégés de clôtures.
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