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Je ne penserai pas à des printemps fanés.
Et pourquoi dites-moi serais-je sombre et triste,
La vie est douce encore au feuillage léger,
Lorsque s'en vient l'automne et ses aquarellistes.

Je ne penserai pas à des hivers trop rudes,
Où coeur emmitouflé, je m'endors solitaire.
J'ai un jardin secret bien haut en altitude,
Je vendage les heures à sa chaleur solaire.

Dans l'air sec et brûlant d'un été de campagne,
Ou bien à la fraîcheur océane du soir,
Je cueille des senteurs aux flancs de mes montagnes,
Le coeur empli d'espoir au grain de ce terroir...

Un chant d'amour grandit au silence des sens,
L'étreinte se fait terre, fusion se fait désir,
Je suis glaise de corps quand sur ta peau je danse,
Et songe avec délice à te faire ... plaisir