Plume d'argent Inscrit le: 12/9/2009 De: Envois: 399 |
Outrage Outrage
Il faudra bien un jour laver l’offense, Nettoyer la boue qu’il y a sur mon cœur. Pour endormir le magma qui en silence, Remonte à la surface de mes profondeurs.
Il faudra bien rendre l’honneur, En exile à l’autre bout du monde. Retrouver la trace de mes cambrioleurs, Car sur mes frontières le tonnerre gronde.
Il faudra bien que soit ravalée l’injure, Par la bouche qui l’a proféré. Pour qu’un jour sur les fils de mes sutures, Des patiences puissent repousser.
Comment ? Vont-ils réparer l’affront, Qui des lunes entières m’aura fait suffoquer. Faut-il que je monte sur le front ? Et ne laisser derrière qu’une terre brûlée.
Je n’ai pas vu de longs crocs pousser, Sur le dégout du venin de la vengeance. Malgré le poison que l’on m’a injecté, Malgré les nuits blanches à outrance.
Pourtant j’ai vu couché à terre ma dignité, Je l’ai vu ramper au bout de l’agonie. J’ai perdu le nord et le sens des réalités, Il parait qu’en amour tout est permis.
On peut ensevelir ce qui faisait les beaux jours, Piétiner, dépouiller, salir, faire courir la rumeur. Elle n’avait vu de mes sentiments que les contours, Comment à elle pu aller jusqu’à violer ma pudeur.
Mais la roue a fini par tourner pour moi aussi, Je m’en vais pour vivre ce qu’il me reste sur une plage. Faire danser ma plume au son des férias la nuit, Le temps a refermé la morsure profonde de cet outrage.
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