|
Caprice .
Une ombre passe dans tes yeux, La lumière s’est évanouie, Tu as pris ton air sérieux Et c’est la froideur qui t’envahit Dans l’étau inexorable du temps. Nous sommes des misérables qui courons depuis trop longtemps Pour attraper des arcs-en-ciel, dans ce monde hypocrite, Dont l’arome pestilentiel asphyxie les néophytes. Le soleil a perdu son heure et les cadrans sont effacés. Toutes les mesures meurent dans l’avenir et le passé. La terre suspend sa ronde, Elle refuse de jouer Avec les astres du monde Qui perdent leur air enjoué. Et la lune satellite, Voulant rester dans l’élite Nous abandonne et s’en va Rejoindre une supernova. Mais ce n’est pas un caprice, Car la terre s’est arrêtée Et dans le ciel, les planètes Sont fâchées de perdre leur complice. On le voit à la lunette, Elles sont toutes attristées. Et puis passant à la critique, Elles nous disent que la terre Est trop terre à terre Et aristocratique. Autant de défauts que l’univers A toujours jugé un peu pervers. Nous sommes hors de la ronde Et nous allons tomber dans l’oubli, Nous qui étions si bien établis A tourner avec ce monde. Une ombre passe dans tes yeux ; Il n’y aura plus de soleil, Et plus rien ne sera pareil. Nous oublierons le merveilleux.
Capricorne, le 11/12/2016
|