Rossignol

Sur la porte grise de l’hiver
Entend ce rossignol chanter
Au seuil de la grange niché
Impassible devant la porte de fer

De son corps raidi dans la brume
Se détachent des plumes de chagrins
Que le destin essuie et écume
Pour cultiver ses jardins

Oiseau à la sensuelle voix
Brisant l’air glacé lourd
Sens-tu l’âme qui se noie
Dans l’océan voilé des jours

Ô parle-moi de tes mélodies
A qui adresses-tu ces beaux refrains
Avec la neige couvrant la vie
Sens-tu la chaleur de cette main

De tes yeux coule la lumière
Faisceau éclairant les recoins
De ces blessures de l’univers
Où l’amour cache ses écrins

Chante encore rossignol chante
Tes paroles remplissent le sein
Accroché au ciel comme urne
Nourrissent le coeur en déclin

rivedusoleil
16/12/2016

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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda

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