LE SENS UNIQUE.
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En amour, il fait mal, quand seul le sens unique,
Devient réalité, chaque jour, chaque instant.
Petites attentions, élans, mêmes pudiques,
Disparaissent ou sont de plus en plus distants.
Tous ces petits détails et ces petites choses,
Qui pimentaient la vie, nous mettant en valeur
On ne les perçoit plus, disparus et pour cause,
Car lorsqu'un coeur s'éteint, il n'a plus de saveur.
Il peut encore un temps sauver les apparences,
Nous bercer d'illusions, et nous faire espérer,
En propos rassurants, manquant de cohérence.
Attendre en vain nous fait toujours désespérer.
Cela nous fait du bien, de donner sans compter,
Inconsciemment on croit qu'on est indispensable,
Mais l'autre est déjà, en train de décompter,
Et son temps, et ses jours et l'indéfinissable !…
On sent ce qui n'est plus, on en a la prescience,
Le zèle est redoublé, mais çà ne sert à rien,
Quand le fil est rompu, seule la déficience,
En toutes choses est là, il n'y a plus de liens.
On pleure, on supplie, on essaie de comprendre,
Mais que s'est-il passé, qu'est-ce qui a changé,
Pourquoi l'autre est ainsi, on voudrait tant l'apprendre,
Et le contre et le pour, sont confus, mélangés.
On essaie de sauver, on se ridiculise,
On ne peut plus toucher, ce coeur rigide et froid,
Il n'a rien de commun au coeur qu'idéalise,
Le notre plein d'espoirs : un rejet..de sang froid.
Les efforts de celui qui tente l'impossible,
Pour raviver un coeur s'éloignant peu à peu,
Sont puérils et vains, le plus souvent risibles,
Cela ne mène à rien, mais lui se dit : je peux !…
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St Just ( Joël Gauthier ) 30.7.2016
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