L’âme en lyre


Regarde ces pages blanches, âme très chère
Ces silences douloureux comme un suaire ;
Cette vie est devenue sombre et très amère.
Elle laisse derrière une tristesse meurtrière,
Ainsi que ses beaux moments éphémères !

Mon âme a embrassé les notes d’une lyre ;
Suppliant la sérénité dans un petit sourire
Mon âme a embrassé le vent dans un délire
Pour que naisse ce verbe sage qui m’attire,
Escorté par une présence difficile à décrire.

Mais je n’ai récolté qu’illusion et poussière
Je devrais me livrer à ma solitude première,
Ne jamais me fier à cette amitié mensongère
Ne jamais me livrer à sa présence éphémère,
Qui m’a menti en me parlant de la lumière !

Dans ma tête, il n’y a que points de sutures ;
Fragments de pensées hantées et blessures !
Derrière les portes barricadées et les ratures,
Quand lettres et larmes se meurent d’usures !
Point d’espoir ! Seulement des meurtrissures !

Cependant l’âme en lyre prie chaque seconde
Infiltrant dans mon cœur une lueur féconde ;
Les larmes aux yeux et le regard vagabonde
Pour ramasser une étincelle loin de ce monde
Sur le dos d’un albatros, au cœur de l’onde !




Ame-lyre, samedi 2 avril 2016