Si je n'avais pas l'écriture,
pour calmer ma sourde blessure,
je m'envolerais bien dans l'azur
sur une nue sans déchirures.

Chaque jour diminue mon espoir,
l'immense bonheur de le revoir,
qu'il soit au sommet de la gloire,
ou devenu un homme de devoir.

Je voudrais contempler ses yeux gris,
écouter un morceau de sa vie,
lui dire mon chagrin de l'oubli,
puis l'embrasser avant l'agonie.

Pas un appel ou un petit mot,
le mail espéré ou un texto,
rien que mon cœur devenu trop gros,
le silence berçant mes sanglots.