La femme soldat:

Sous son képi joliment ajusté
Se dessine son visage encore fin.
De tristesse ses yeux sont emprunts,
Ses larmes en ont trop coulées.

Sans un mot elle tresse son chignon,
Un brin puis un autre, et encore une fois...
Elle part à son service, la rose au canon,
L'âme déchirée, blessée par le froid.

De ses mains si belles elle saisit son fusil,
Le porte à son épaule, toute une journée.
Les coups de feu partent comme les années,
Qu'elle vivra au fond d'un lointain pays.

Elle est si jolie sous son regard écorché
De cadavres et d'horreur, de neige et de pleurs.
Elle pense aux enfants qu'elle n'aura pas aimé,
Car elle n'en a pas eu, pour sa plus grande douleur.

Les hommes du bataillon regardent avec envie,
Celle qui rappelle l'amour dans des moments si durs,
Mais en un coup de tonnerre, son âme est déjà partie,
Au milieu des cadavres, des balles et des blessures.

Restent au sol quelques mèches de cheveux,
D'un splendidre blond cendré, qui leur disent adieu...
Ses yeux se sont fermés sur le champs des malheurs,
Son coeur a cessé de battre sans connaître la douceur.

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"Et dans mon rève, nos ailes d'or se déploient et un seul esprit nous unit toi et moi ... "