Je suis la Goule,Qui aspire et savoure,L'essence de sa propre vie.Les sens de son propre esprit,Dévorés par la culpabilité,Laissant un goût amer et salé,Aux lèvres de mes nuits.J'entends frapper sous mon lit.
Je suis l'enfant,
Je suis l'innocence,
Inutile et moqueur,
Qui craint le menteur
Au lèvres gercées,
Sèches et glacées,
Couturées par bonheur,
Agrafées par peur,
Qu'elles ne vomissent en s'ouvrant,
Sur le lit de l'enfance,
L'immondice mal,
Caché dans ses râles.
Arrachant ses sutures,
Qui retenaient la créature,
Il devient animal,
Primaire et brutal,
Il cède et hurle,
Son acide qui le brule,
Crachant au soleil,
Et sur toutes ses merveilles.
Je maudit au ciel comme sur terre,
Tout ces hommes dont sa nature,
Cache un monstre en sommeil,
Qui le quitte en éveil.
Toutes ces ombres lâchées,
Là où, un jour, régnait la paix,
Qui au fil du temps,
Irrépressiblement,
Font leur loi, leur commandement,
Pour sans cesse tuer sans châtiment.
Ils ne se sauveront devant l'éternel
(Eux, qui semblent si bien connaitre
Et tant priés le ciel)
de leur minable être,
Qu'en se jetant de tout leur corps,
Comme pour annuler un mauvais sort,
Dans le brasier de la bête.
Je suis la Goule,J'aspire et savoure,Tapis dans l'ombre de chaque être.
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Écris encore, écris toujours et gave toi de plaisir à le faire comme à en apporter à celles, ceux qui te lisent. P. (B)