Des poèmes érotiques, je n’en écrirai pas,
S’ils sont trop descriptifs, les garderai pour moi,
Et s’ils sont suggestifs , je me censurerai,
Tous les mots dits obscènes, je les raturerai ?

Avez-vous lu « L’Amant de Lady Chatterley » ?
Ces mots, on le voit bien, ils ne sont pas si laids,
A-t-on vraiment besoin de circonlocutions,
Pour donner libre cours au feu de la passion ?

J’avoue aimer les mots, ceux qui n’ont que trois lettres,
Il m’en coûte vraiment de devoir les omettre,
C’est qu’ils me plaisent bien, sont parfaits pour la rime,
Mais il faut, malgré tout que je les élimine.

Je sais, ce sont des mot que l’on se dit, à deux,
Et que l’on utilise quand on est amoureux ,
Si , moi, un tel poème je voudrais lui écrire,
C’est pour le seul plaisir de la faire rougir.

Je le susurrerai au creux de son oreille,
Ils pourraient, en sursaut, la tirer du sommeil,
Mais je le cacherai dans la table de nuit,
Comme s’il était tapi au plus profond d’un puits.

Quand on est dévêtus, exposés sans défense,
Il convient d’oublier toutes les convenances,
Quand je te parle ainsi , et sans que tu me grondes,
C’est que dans notre lit nous sommes seuls au monde.

Dumnac