On est riche de tout cet espace.
Laissé dans le porte-monnaie.
Et de son fermoir qui fait face.
Sur le cuir resté en retrait.

On est riche des paroles amères.
Que l'on peut jeter aux nuages
Car elle est passée la vipère;
Et sa morsure est un rinçage.

Les poches et les manches retroussées
Sachant que l'on n'peut plus perdre
La moindre petite pièce usée.
Puisqu'un petit jeu vient de naître.

"La réquisition argentée".
Afin de créer un tiroir caisse.
Suite aux histoires bien racontées.
Entretenues d'une pompe à graisse.

Mais les portes sont supprimées.
Laissant un grand passage ouvert
Par lequel fuient les vérités
Laissant sombrer les espoirs verts.

Ils partent, ils partent les espoirs.
Ils font bien trop flétrir les poires.
Stockées dans les abris du soir.
Pour les verres que l'on devait boire.

On est riche de rien du tout.
L'avenir dessine un coteau.
La faucheuse passe après l'mois d'août.
Et le flou des images prend l'eau.