Odyssée de toi
J'ai raturé les pages, tant de saisons, barré
Et combien ces naufrages, ces récifs, ces marées
M'ont privés l'Océan, rien que toi, j'ai cherché
Dans des mottes de vent, ton petit grain salé
J'en ai gravi des cols et des froides descentes
En quête la corolle de tes lèvres absentes
Et toujours droit et fier, et toujours j'ai marché
Aux volontés du fer, aussi sûr que l'archer
Car je te sais déesse, Reine d'Eternité
Mes églises s'affaissent sous tes beaux saints galbés
Dans l'onde de tes tresses, tes alcools éthérés
Je dépose dans la liesse, mon royaume à tes pieds
Et ton coeur et mon coeur, en vaste firmament
Se jettent en une mer où courant est soupir
Flots parsemés de terres où la flore est désir
Vois mon âme voguant vers ton pole, en t'aimant
Anamorphose
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Je suis un cartésien désabusé : Je pense, donc je suis mais.... je m'en fous
La solitude aspire dès lors où nous aspirons à être solitaires