"Vulnerant omnes, ultima necat"
Toutes blessent, la dernière tue
Au tic-tac de l'horloge se balance le temps
Incorruptible et fier, pour nous tous il s'avance
Rien ne sert d'espérer l'arrêter un instant
Il poursuit son chemin, éternelle mouvance
Bien souvent il s'étire, se traîne languissant
Sur de longues attentes, de cruelles absences
D'autres fois il s'élance, en cabri bondissant
Ebloui par l'amour et sa luminescence
Et il nous est offert, ce somptueux présent
En un ruban secret, sitôt notre naissance
Sans distinction aucune, un partage apaisant
Une manne invisible, impalpable brillance
Si chacun s'évertue à l'employer, le temps
Certains laissent une trace, oeuvrent en clairvoyance
D'autres passent, légers, s'envolent en chantant
Elfes dans la prairie, papillons d'espérance
Viens, donne-moi ta main, brave le vent d'autan
Car pour nous retrouver, reste si peu de temps
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Ouvrez l'oreille, chaque mot possède un coeur qui bouge. (Nimier)
