Pluie d'été
Aux jardins infertiles de ma féminité
J’ai prié un matin et une once radieuse
De sa manne subtile, oh Joie, Félicité
A su mon Palatin, de demeure boudeuse
Changer en luxuriant havre de joies et paix,
Où désormais l’Infant est Roi d’autorité.
Les années trébuchantes, la rose se flétrit
Et quand l’heure sonnante notre destin pétrit
Le petit Prince croit en la vie éternelle,
Et de sa douce voix nous chante Ritournelle,
Alors le pré gaillard, dans son aube infantile
Combat tous les brouillards et tracas inutiles
Une goutte de vie, seule entité plénière,
L’Anathème défie et plaide autre carrière.
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Valérie Urso