Homme, oĂą te diriges-tu ?
En ce cinq décembre de l’année deux mille treize
S’est éteint une flamme, une icône décédée,
Qui Ă©claira le monde et supporta les braises
Qu’elle traversait chaque jour, sous les yeux des geôliers.
Il vainquit l’apartheid, il prêcha l’unité,
Il a rendu aux noirs leur statut d’être humain.
Bien-sûr, cette mission, n’en est pas à sa fin,
Mais les noirs et les blancs se sont enfin parlés.
Maître de son destin, il a longtemps souffert,
Pour revĂŞtir un jour, ce maillot vert et or ;
Et pour faire d’un conflit, une réelle Nation,
Dont la maison encore, demande des fondations.
Homme, dis-moi maintenant, oĂą te diriges-tu ?
L’horizon est désert, le chemin ensablé,
Un vent permanent souffle, te fouette le visage,
Et sont encore nombreux les êtres égarés,
Victimes ou bourreaux, aux terribles messages.
Petite fille afghane, privée de son école,
Si jeune enfant soldat, ou si jeune prostituée,
Et cette poudre blanche, qui l’assassinée,
Ces animaux rentables, qu’on découvre à l’école.
Et l’imagination illicite explose,
Tous les trafics sont bons, que la mafia arrose,
Pour cet argent pourri, et sans doute illusoire,
Qui mène tant et tant, au profond désespoir.
Homme, dis-moi maintenant, oĂą te diriges-tu ?
Les religions massacrent, le dogme est oppressant,
Des Etats en nient d’autres, et les fusils résonnent,
L’économie écrase, cela est même sanglant,
Les idées se percutent, tout cela dysfonctionne.
Et des murs ont surgi, et puis des barbelés,
Des génocides eurent lieu, d’autres se planifient,
Il n’y a pas de race, et ni même d’ethnies,
Seul’ment le genre humain, sur une Terre amputée !
Les maîtres financiers et leurs bourses fétiches,
Appauvrissent les pauvres, enrichissent les riches.
Ils pillent des pays, sucent leur sève vitale,
Façonnent des malheurs, qu’ils considèrent fatals.
Homme, dis-moi maintenant, oĂą te diriges-tu ?
Des esprits éclairés, dont Nelson Mandela,
Ont abattu des murs ces dernières décennies,
Gandhi et Luther King, tout cet anonymat
Au nom de leurs idées, ont sacrifié leur vie.
Ils étaient hommes, mortels et ont su résisté
Visionnaires, rassembleurs, militants du pardon,
Ils ont fait avancer, ces nobles convictions,
Et ont su supporter tous ces coups affligés.
Nous sommes les héritiers des ces hommes célèbres,
Qui jamais, jamais, ne connaîtront les ténèbres !
A notre tour de prendre ce flambeau, cette merveille,
De défendre, d’enrichir, tous ces droits éternels !
Homme, dis-moi maintenant, sais-tu oĂą aller ?
----------------
Biographie d’Edmond Michon.
Edmond Michon est né le 2 janvier 1957 à Suresnes dans les Hauts de Seine. En 1982, il est titularisé après trois ans de formation à l’école normale et accepte un poste en Zone d’Education Prioritaire à Nanterre dans le ...