Ivre donc qu'en ce paracel éden obombré
De vernale nitescence vous hissez l'aube
M'y conviâtes et vous ne savez que de Job
Je n'eus lors de patience pour effort honorer

A l'oeuvre se mit elle votre muse à broder
D'un Zen émail ,une "Zarbiya" Hanbali
L'arabesque en ses mailles et sublime calligraphie
D'orfèvres mains et doigts fort bien rodés

J'eusse,bien que safre me rendent vos garnis mets
Aimé n'être un régal en vos roses paradières
Et périr en vos eaux qui serrent les guillemets
Où Candide à haut seuil dresse habile ses mûrs vers

Royales,je l'avoue,vos exquises verrassées
Et sentis même l'encens de vos écumes
Embraser d'or les vagues de nos plumes
Et nous vêtir de revel et l'azur de panacée

Je devine,Néanmoins,qu'une telle turgotine
Même si honneurs en le coeur elle diligente
D'ubéreuse manière si obligeante
Mais demeure élégante guillotine

J'ai bien peur,qu'entre le marteau et l'enclume
Vous me jetâtes parmi honneurs en reliefs
Que sarcophage les uns en firent à ma plume
Et je vous sais,comme le sang de Joseph
Que le loup en est par versets innocent,
D'un geste candide sans égo turgescent

Voyez vous,mon cher candide et bon Monsieur!
Là frémit Our et de mine ubescente
A voir en sa rétine fluorescente
Couler l'or mirifique de vos cieux

Quel omonide que vous m'eussiez humble convié,
A l'azur des condors,donner donc à votre excellence?
Si ce n'est l'Art dans sa belle munificence
Sculpter le verbe et solennel le soulever

Aux ornières donc,cher Monsieur,de vos babouches!
Dressez donc ce tapis,que l'on goûte à votre thé !
N'en déplaise à qui déforme sa bouche!
Goûtons à l' ART dans sa toute sainteté!

Après cela,à triste coeur,devrai-je vous annoncer
Qu'ici même à l'instant,fut mon sang répandu
Car sitôt faits vos honneurs,que la poudre me fut lancée
Dans l'éden du Ridouane par une main incongrue.

J'eusse,le renard n'ayant vigne atteinte,
Aimé voir son effort autre que la feinte,
Ne plus dormir niais sur ses lauriers
Manches retrousser et joindre brique au pilier.

Voyez vous,mon cher candide et bon Monsieur!
Porter l'Art à sa cime,à même l'effort,est naufrage
Et vouloir émérite reconnaitre le pélasge
Conduit ,sûr, à la payelle,même au feu

Dites moi donc votre honneur,cher allié!
Faites parler donc la sagesse de votre maillet!
Combien de plumes devra-t-il Our céder
Parait-il que la remole n'offre éden à accéder.

Apre,drainait l'air un vent chaud de rumeur
A croire la missive de sa clameur,
J'ose humble dire qu'on ne veuille dans les airs
Les ramages d'El Baz et la coupe de ses vers

L'amer vous me servîtes,et vous ne saviez,
En l'écume à l'ichor finement brassée.
Que j'eusse goûté à l'ambre de vos riches verrassées
Cela m'honore qu'à votre cour je fus convié.

Au luth je joue même l'écho pour vous et à Hamid
Ayant bu l'aigue en vos divonnes en vers lucides
Mais n'ayez crainte mon cher et bon Monsieur!
On vous laisse ce grimoire cher à vos yeux(là l'auteur sourit)
Ajustez donc,votre honneur! ,l'allure de votre tarbouche!
Et n'inquiétez point l'assurance de vos babouches!
Moi même et Hamid qui au démon ôta Andromède
On hèlera même 'Eureka!'tout comme Archimède.

On vous en saura gré de goûter lors,à la sève
Si un jour ce grimoire exauçait vrai votre rêve
Gardez donc pour nous autres 'Deus ex machina'
Une belle loge chez vous au sénat!

Percez donc chez Noel le pan de son mur!
Et le secret de sa tisane et sa mixture
Mais prudence mon cher cheikh Candide,
Car le Cahors c'est une sirène face à Ulysse!

Ridouane.


Vous me pardonnerez pour la longueur de ce poème,
Merci donc pour votre patience et générosité si jamais le plaisir vous
mène à lire mon poème.


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Payelle n. f. Grande chaudière qui sert à raffiner le sel.

Pélasge : n. m. Nom (pé-la-j'), Nom du plus ancien peuple de la Grèce.

Obombrer: v. t.Terme mystique. Couvrir d'une ombre.

Zarbiya : nom arabe du tapis. zarbiya=Tapis.

Zarbiya Hanbali:c'est une expression qui veut dire=offrir l'accueil et hospitalité dans l'humilité et la modestie.

El Baz=faucon

Omonide: adj.: Synonyme.

Remole:n.F , Tournant d'eau qui peut être dangereux.

Paracel:n. m.Nom donné par les marins à un groupe d'îlots ou de récifs d'une
certaine étendue, et parmi lesquels il y a généralement des passages.

Paradière : n. f. Sorte de filet que les pêcheurs de la Méditerranée établissent en pleine eau.

Revel: n. m. 1° Plaisir, joie bruyante ,2°Ardeur joyeuse et pétulante.

Safre: adj.Terme populaire. Qui se jette avidement sur la nourriture

Turgotine: n. f.Nom donné aux diligences des Messageries royales établies en
1775 à Paris rue Notre-Dame-des-Victoires.

Vernal:adj.Qui appartient au printemps.

Verrassée: n. f. Contenu d'un verre.

nitescence : Lueur, éclat.

ubéreux :fécond. Oeuvre ubéreuse,

mirifique fam.: qui suscite la surprise ou l'admiration (=époustouflant, extraordinaire, fabuleux, fantastique, merveilleux, mirobolant, prodigieux, sensationnel.)
« Réussite mirifique, projets mirifiques. »

ubescent :qui est légèrement rouge :

Divonnes=n.f=fontaines

Aigue=n.f ,l'eau.