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Le grand pêcheur .
A chacun sa prison Où on s’enferme, Barreaux sur l’horizon Qui nous gouverne. Le ciel pervers qui se vide Sur nos troncs étêtés Et nos visages livides, Les orbites béantes, Les bouches édentées, Le diable nous hante Au plus profond du cœur. Et partout la souffrance, Les sanglots et la douleur. Dans le ciel une lumière qui naît et resplendit, Les loups dans leur tanière, les pauvres dans leur taudis, On n’a pas de chance, on mesure le néant. Et puis la vie nous apostrophe On apprend la philosophie, C’est l’oublie de la catastrophe Voici de nouveaux défis. Nos cœurs ne sont plus captifs, L’espoir en connivence On use de contraceptifs, Le ciel en délivrance La solitude évincée, On ignore la tourmente L’avenir et le passé. Au plafond de la nuit Une étoile danse Et mon regard la suit Dans l’univers qui avance, Nous sommes seuls et isolés, La peur m’enserre les tripes, Aucun phare pour me guider, Envie de prendre la fuite Mais les barreaux m’en ont empêché A cause du poids de mes pêchés.
Capricorne, le 09.07/2013
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