J'ai pu lire les outrages
voir les scandales dans la presse
de tout temps de tout âge
le crime un amant terrible
qui sait choisir ses maîtresses
on n'a beau déchirer la page
l'esclavage sa déèse
rime noire pour messe noire
pour les memoires d'outre tombe
l'homme derrière le miroir
hebdomadaire du prolétaire
les chiffres mentent combien de mains se tendent
attendent une pièce le cul par terre
les sloglants de révolte qu'on étranglent
l'injection par les veines
le bras sérré d'une sangle
le passé qui traine
le present qui saigne
le vol du pappillon
la piqure de l'abeille
la musique est froide et sans soleil
d'une ambiance crasseuse et mouatte
piqures de cobra
invasion des forces armées
massacres à la machette
le bruit des têtes qui tombent
le sourire des officiers
le bras du peloton d'éxécution
ceux qui ont sourit à la mort
et sont restés debout au salut
montrant aux hommes que le bourreau a tort
qu'un monde meilleur est possible...
que Dieu n'est pas mort...