Là, Prométhée ardente,
Je m'abreuve surtout , des flots du dieu Permesse
plus fécondant et plus purs, il fit s'écouler dans la Grèce ;
Là, Prométhée ardente, qui dérobe les feux
Dont j'anime son limon et dont je fais des dieux.
Tantôt chez un créateur je choisis une pensée,
Mais qui vêtent chez moi, toujours entrelacée,
Mes expressions mes tours, jeunes de frais ornement ;
Parfois je ne garde, que les mots seulement :
J'en éloigne le sens, et l'art savait les contraindre
Vers des choses nouvelles qu'ils étonnaient de peindre
Ma canzone maintes fois, viendrait y subir d'autres lois,
Elle se métamorphose, et fuit mes poétiques doigts ;
De ses consonances consacrées, légères et dansantes,
En nombre rythmé elle s'agite et chante.
De ces antiques vergers ces ramages empruntés
S'accroître sur mes rêves faiblement transplantés ;
Aux troncs de son corps, ma main avec adresse
Caresse l'écorce de sa peau, à l'impassible douceur
Donne à mes vers printaniers son antique saveur.
Pieux adorateur de ses amours antiques,
J'étais enlacé dans son amour, et de ses divines reliques.
Dans un triomphe charnel admit, que je voulais partager,
d'un plaidoyer, sur l'art d'aimer, que je pouvais charger.
La polémique irréfléchie, qui se croit bien habile,
Donnera sur sa joue un soufflet à Virgile.
Et ceci (tu pouvais le voir, si dans l'amour tu observes ma loi)

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bernard 138

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