Dans deux jours, tout au plus...
L’heure était grave. Mes généraux impatients
d’en découdre, comme à leur habitude, avaient
préparé nos armées et le débarquement de nos
équipages se fit en un silence que nous n’avions
jamais connu jusqu’alors, nous envoyâmes nos
dernières recommandations à destination
de notre armada située à quelques encablures des
côtes, puis harnachèrent nos chevaux et en
toute hâte, galopâmes tout le long du jour afin d’arriver
au sommet des montagnes, au bas desquelles ne
tarderaient plus à apparaître les légions de l’infâme
Domitien. Une délégation des chefs de tribus occupées
au creusement de l'abyme nous rapporta la présence
Ă deux heures de marches des cavaliers parthes, suivis
d’une armée de plusieurs centaines de milliers d’hommes,
derrière eux avançaient les légions, au nombre de dix,
lesquelles étaient précédées par l’armée de
Décébale, menée par ses redoutables chevaliers
Teutons. Nous faisions face, au bas mot, Ă plus de
trois millions d’âmes conduites par un seul et
même scélérat. Nous pouvions alors compter
parmi les nĂ´tres un million et demi de guerriers.
Nous possédions l’avantage stratégique du terrain,
mais combien de temps allions nous pouvoir
contenir l’ennemi, telle était la question car
Notre armée au Nord ne nous rejoindrait que demain
ou dans deux jours, tout au plus...
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