Le monde semble devenu aliéné
L’été a disparu en courant d’air.
Etrange constat d’une plume née.
Va-t- il au déclin d’un millénaire.
Au loin roule l’orage nébuleux
Flamboyant comme une guerre.
L’éclair, foudroie le malheureux
Quand l’homme implore sa mère.
L’océan charrie son courroux
Quand ses flots prennent la terre.
En son cœur la lave s’enroue
Libérant son surplus dans les airs.
Demain le monde va s’écrouler
A genoux, je prierai les cieux.
Cherchant le réconfort et le lait
Maternel en craignant les feux.
Le déluge arrive sans son arche
Noé a abandonné son obligation.
Les cendres offriront le patriarche
Éclairant la vie vers l’émotion.
Le sang retrouvera son univers
Devenant sans frontière ni chaine.
Les couleurs deviendront vers
Quand la poésie laissera la haine,
Vomir dans ses torrents de boue
La déchéance que l’homme créa.
Par son ignorance et ses taboues
De l’amour mis en trésor et aura
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