Frottant les derniers jours printaniers
L’été par ses chaleurs a tout asséché
Les blés en paille et les fleurs fanées
De couleur jaune le tout est enveloppé

Dans la vieille maison abandonnée
Portes et fenêtres vétustes et délabrées
Persiennes béantes et rideaux lacérés
Parquet malpropre et air empoussiéré

A travers la petite fenêtre entre-ouverte
Quelle fut la surprise de ma découverte
Jai vu sur une table en bois fendillé
A demi couverte par une nappe fêlée

Dans un coin ombreux triste et retiré
dans un vase en cristal de son eau vidé
Une rose nue corps sans âme et asséchée
De ses feuilles et de ses épines dénudée

La belle fleur était morte debout sans vie
Dans la solitude, la soif et l’oublie
Ha la belle rose de son vivant passé
Était la plus jolie et la plus courtisée

Maintenant , détrônée, enfermée et abandonnée
Elle n’est plus qu’une broutille triste à regarder
J’ai vu la petite rose dans sa plus tendre jeunesse
Dans le passé, elle était vivace et pleine de grâce

Sur ses joues les rayons du soleil dansants s’entrelacent
Elle aimait danser aux rythmes balancés des frissons du vent
Elle se plaisait à s’exhiber à la lumière du soleil brillant
Elle était magnifique, douce,légère,âgée d’un seul printemps

Elle avait un cœur tendre et généreux ouvert à tout venant
Elle recevait ses convives à tout moment qu’importe leur rang
Elle s’abreuvait de gouttes de rosée et de pur nectar enivrant
Elle se parfumait et laissait échapper son parfum à tout vent

Elle se maquillait de doux pollen et de pourpre de papillon
Privée de sa liberté la reine des saisons est morte emprisonnée,
Ses sujets endeuillés, s’échancrent les joues et meurent fanés
Avec respect, du bout des doigts de son corps je me suis emparé

Et à grands regrets entre mes mains finement broyée
De toutes mes forces sa poussière en l’air fut soufflée
Dans les airs par le vent passant ses cendres emportées
A travers toutes les mers et les terres les plus éloignées

A la fin tout ce qui est de la terre retournera à la terre
Ni richesse, ni beauté, ni jeunesse ne perdurent guère
Les temps passent et seuls les bribes des souvenirs
Echos du passé effacé savent s’échapper et revenir

Dans nos mémoires et rester à jamais gravés
Le temps que dure la jeunesse et la beauté est
Celui d’un rêve ne cherchant qu’à fuir et à s’effacer
Nos rêves sont eux-mêmes qu’illusions remémorées.

Bonjour Bari,

Un beau poème pour voir la vie en rose ne serait-ce que pour un éphémère moment.

Amitiés

Christian

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bonsoir et merci Christian pour le passage - mes amitiés également - Bari -

Bonjour Bari une poésie cerclée de philosophie sage et plaisiante.
Merci pour ce beau ett profond partage.
mon amitié.

Capricorne

Ainsi en est-il de la rose comme de l'être humain . La poussière est nôtre origine et nôtre destinée.
HONORE

C'est pourquoi il faut vivre l'instant présent, une très belle poésie !

Merci juliette et bonne soirée - amicalement Bari -

Merci Honoré pour tous vos encouragements et vos commentaires - bonne soirée - amicalement - bari

Bonsoir Capricorne et merci pour votre encourageant passage - Bari -