Les lavandières
Si vous voyez là bas, aux labours de novembre,
La terre sillonner en pointillés d’argent
Ce n’est point que le gel aura blanchi son ambre
Il est trop tôt encor, le temps est indulgent .
Ce ne sont, dans ces champs, que des bergeronnettes
De celles que l’on voit chanter près du ruisseau
Dont les queues allongées, accordant chansonnette,
Imitent le battoir des belles près de l’eau.
Ces petits corps d’oiseaux, emplis de joliesse,
Enfilent un manteau teinté de gris cendré,
Se parant d’harmonie ont le cœur en liesse,
Joues et gorges et fronts agitent un blanc poudré.
Vous les verrez voler en robes élégantes
Tout près des peupliers plantés dans le pré frais
Et de leurs petits bonds,bien souvent zigzagantes,
Vous les suivrez ainsi jusqu’au bout du marais.
© Texte protégé Lilou 4/10/2011