A toi qui donnes des leçons de Moral, donc de courage



Voilà qu’en ces doux mots se lit bien l’amitié
Que l'on donne ardemment, sans calcul, sans pitié.
Vous prouvez, mon Ami, que si l’air est utile
Pour nourrir les poumons, de parole subtile
Vous dites des pensers décorant vos discours
Et vos plis très soignés qui viennent à nos cours.

Vous savez depuis l’aube où crèche l’importance
Pour sauver un ami, d’une saine constance.
Tout ceci vous sied fort et vous donne l’honneur
D’apporter ce soutien et ce brin de bonheur.
Est-il plus beau destin que d’avoir pareille âme,
Que de dire les mots pour que l’autre se pâme ?

Soyez donc fort loué pour cette intention
De servir sans calcul et sans précaution.
Dites bien aux frileux de pareille tendance
Que ceci peut se faire avec peu d’intendance
Et que l’on a pour soi quelque contentement
D’aider son dit prochain qui va plus lentement.

Car ce statut d’aidant, pour l’autre profitable,
Fait savoir aux chalands votre élan charitable.
Il est des bataillons de passants pleins d’envies
Qui vont de-ci de-là pour égayer leurs vies
Regardant alentour pour voir si quelque face
Montre à l’humble étranger des rictus de surface.

Mais vous, fidèle Ami, savez les intérêts
Des élans généreux échappant aux arrêts.
Votre cœur, sans grand fard, sait montrer quelle foi
Lui donne ce courage et cette juste loi.
Reprenez donc un temps le travail sur enclume
Pour charmez les lecteurs du bruit de votre plume.