Lorsque je vous aperçus dans ce magasin
Posant dans un sac une grappe de raisin,
Un élan naturel m’attira vers vos charmes.
Nous nous étions quitté dans un torrent de larmes
Mais je ne pus vous suivre au rayon des légumes.
Entre nous étaient les étés que nous vécûmes
Le passé…et l’étalage des surgelés.
L’abstraction et la réalité emmêlées
M’empêchaient d’avancer comme par magnétisme,
Mon cœur s’étant éteint en un court cataclysme.
Je vous voyais passer le caddy à la main
Le sourire innocent des drames de demain,
Ignorant mes pensées et m’ignorant en tout.
Je vous voyais passer chercher du Canigou
Vous chargeant de ceci et délaissant cela,
Je vous voyais passer… de moi à l’au-delà.

je trouve ce poème magistral, il donne parfaitement les sentiments d'un amour perdu et celui d'être ignoré, deux sentiments souvent complémentaires, ce poème m'a touché et est un régal,
bravo,



yann

Bonjour Nicola, une rencontre qui fait ressurgir le passé.
Merci pour ce bel instant passé avec ta plume.
Mon amitié.

Capricorne

bonjour Nicolas,

Entre réalisme et sentiment profond, c'est un joli texte percutant.
Amitiés,
Erik

merci Capricorne Islander et Erik.
Situation vécue. Peut-être cela rend-il les vers plus réalistes?