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LE FRAUDEUR, PASSÉ À TABAC, JURA… (Fable)
Il y avait une fois, un vendeur de lait,
Qui choisit un bon coin dans la place publique.
Il amenait baratte et tasses bien moulées,
Son but fut le gain, qui passa avant l’éthique.
Il barattait son lait pour en extraire le beurre
Et le breuvage aigrit pour se donner du bon goût,
Trop d’eau ajoutée, peu de romarin, en leurre.
L’affaire fut juteuse, un grand flot de sous.
Elle prospérait en été, et c’était normal :
La demande redoublait et l’argent triplait,
Donc, l’eau quadruplait : déséquilibre total.
Mais nulle plainte, donc la gent se régalait
Mais un jour, un client, ayant l’œil, fut écœuré
Par un petit têtard gisant au fond du pot !
Faute au laitier, qui mit un seau d’eau non filtrée !
Le sot passa, alors, à tabac, illico ….. !
Son commerce juteux fut aussitôt galvaudé,
Adieu boisson, réputation et pognon sale.
Il jura de ne jamais frauder dans le lait bradé,
Quitte à le vendre caillé, ce serait égal !!