Saisis ton corps esprit et va-t-en dans l’entaille !
Couloir entre rayons et ombres le sentier
Vers la réflexion en écartant la maille
S’enfonce déchirure au tricot forestier.

Voici la basilique à la voûte romane
Et par les piliers noirs et le vitrail filtrant
Le temple épurateur espère l’âme insane
Aux confessionnaux dans la sylve attirant.

Etendu, un tapis rouge est comme une haie
D’honneur placé ; le pas religieusement
Sur le fanum se pose et gagne la chênaie,
Aux vieux arbres confie un peu de ton tourment.

La branche te caresse et la ronce t’agrippe !
Il neige sur le front des filaments roussis;
Délivre-toi des liens ! que l’ardeur s’émancipe !
Abandonne à l’épine accrochés tes soucis.

Un alchimique lieu de la Mort et la Vie
Change flétris le bois et la feuille en rameaux,
Toi qui cherches le mieux ce jardin te convie
A planter sous la souche et la mousse tes maux.

En rosace imprimée à terre, la clairière
Attire dans les yeux une lueur d’espoir,
Le brouillard se dissipe au gré de la lumière
Et s’envole du nid intime l’oiseau noir.

Par sa majesté humble, auguste, séculaire,
Le bois t’a redonné baume sérénité
Il suffisait d’un seuil touffu pour que s’éclaire
Au phare défaillant de l’âme la clarté.

Joli poème
D'une élégance rare...

Amical bonjour...

NL

Bonjour Calijo . Tu fais participer á cette rédemption tous les plus profonds émois de la nature .

Merci Escandihado et Noirlune

Je vous avais complètement oublié.

Cordialement

calijo