Chat botté ! Encore une arnaque !


L’histoire est effroyable au cours d’un incendie
On brûla les bouquins d’un célèbre écrivain
On rechercha alors pour leur redonner vie
Les manuscrits gardés par un vieux franciscain

Les pages non collées, hélas, dans le vent
Furent vite dispersées mais on les regroupa
La besogne fut longue le travail était lent
Il manqua des chapitres on les improvisa.

Mais bien évidemment la chose originale
Supporta des excès et des inventions
Lors la beauté des contes ne fut plus que banale
J’ai retrouvés des bouts des bonnes versions.

Un marquis qui allait chaque jour au marché
Marquis qu’a le cabas disaient les commerçants
De l’ébénisterie fortement entiché
Sculptait en un bon bois un félin élégant

L’animal un peu gros acquit de la finesse
Le ciseau, les outils rognèrent l’excédent
Et du chat raboté apparut la jeunesse
Le marquis à son roi en fit un beau présent.

La sottise venant se mêler de l’affaire
On inventa des noms : marquis de Carabas,
Et le chat fut botté, peut-être pour mieux plaire,
Il devint grand seigneur ce qui n’étonna pas

On dit que le marquis pour la fille du roi
Eut un grand sentiment la prit en mariage
La chose est méprisable et personne n’y croit
Elle était tartignole du corps et du visage.

On sut la vérité, le marquis s’est épris
D’une dame jolie cultivant la lavande
Brassens la célébra et si j’ai bien compris
Elle avait un attrait, elle s’appelait Fernande.


Olucinep XV 03 MMXIV