Avec seulement sept petites notes
Que je reprends à l’infini,
Guirlandes dans l’air frais qui flottent
Voici mon doux chant, mon ami.

La mélodie que j’aime entendre
C’est la berceuse que maman,
Murmurait de sa voix si tendre
Pour endormir tous ses enfants.

Musiques exquises en historiettes,
Comptines gaies ou bien rengaines,
Qui racontaient quelques bluettes,
Du ramoneur aimant sa reine.

Le chant que j’aime à écouter
En gazouillis, en triolet,
C’est celui cristal de l’oiseau,
Juché sur un frêle arbrisseau.

Chuchotements presque murmures,
Quand le printemps s’éveille enfin,
D’un long silence de froidure,
En entonnant de doux refrains.

Quelques notes en ribambelles
Par la fenêtre entre-baillée,
Vont gambadant à tire-d’aile
Hymne à la terre réveillée.

Fanfares pour un soir trop sombre
Qui vient calmer les révoltés,
Cantilènes tapies dans l’ombre
Musique suaves en mélopées.

Avec seulement sept petites notes
Que je reprends à l’infini,
Guirlandes dans l’air frais qui flottent
Ainsi ma chanson se finit.

Agate 2011


Texte mis en musique.