Pourquoi fait-il si froid ? Est-ce donc le trépas
Qui attend, impatient, que sa modeste proie
Vienne donc à souhaiter d’aller dans l’au-delÃ
Au lieu de s’accrocher à la vie et ses droits ?
Quelle est cette froidure envahissant mes membres
Qui m’oblige à rester enfermé dans ma chambre ?
Bien loin de la nature et de son herbe tendre,
Ma vie n’a plus de sens, j’aimerais bien la rendre.
Plus aucune chaleur ne réchauffe mon cœur.
Mais quelle est donc l’erreur, cause de ma douleur,
Que j’ai pue perpétrer pour être torturé ?
Si l’implacable sort a accablé mon corps
D’un mal qui me dévore, amenant vers la mort,
C’est pour me signaler qu’en moi ont fermentés
Beaucoup d’impuretés que des activités
Que j’aurais dues cesser depuis assez longtemps
Avaient donc déposées dans mon corps et mon sang,
Si bien que tout mon être en était encrassé.
L’être humain est un peu comme une cheminée :
Quand il est animé par le feu des passions,
L’épaisse suie issue de cette combustion
Se dépose partout et finit par flamber.
Au lieu donc de nourrir le feu de nos désirs
Par des plaisirs grossiers, apprenons à aimer
Dans la subtilité, non dans la quantité.
Dans cette évolution se trouve l’avenir.
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Lémuel
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