Alger le 12/08/2011
Il faut un peu de tout pour faire un monde. Les maitres et les maitresses pensent qu’ils n’existent que pour ordonner et maitriser, les indigènes et les esclaves ne savant pas que l’indigénat et l’esclavagisme commence sous leurs yeux et le plus souvent avec leur consentement perdurent dans la culture du silence pensant qu’un jour telle ou telle bénédiction leurs tomberait sur la tète… tout le mal de ce monde prend naissance dans ces deux pensées si opposées…Les mots ne sont pas que de simples mots ils ont un sens et traduisent le plus souvent un sentiment… Ils nous arrivent souvent de nous emporter devant des situations que nous saisissons parfois mal et souvent que nous n’arrivons pas à comprendre soit à la première écoute soit à la première lecture mais nous arrive-t-il de penser à ce qu’un mot aussi innocent qu’il soit peut faire comme dégât ? Tout le problème est là… Un simple mot peut détruire des heures et des heures, des jours et des jours, des mois et des mois voire des années et des années de dures labeurs… Alors disons tout simplement que dieu nous éclaire sur ce que nous sommes et ce que nous voulons être et que dieu d’une part nous aide à aimer au sens propre du mot tout autre créature fait pour être aimé…

Retour sans detour
Toi qui perds ton temps
Tu n’as plus vingt ans
Indigène sans culture
Aux pieds des gerçures.

Toi synonyme de vers
Souviens-toi de l’hiver
En haillons tu grelottais
D’un coin à l’autre tu sautais.

Coure esclave d’hier
Préparer et tailler la pierre
N’oublies pas de te baisser
Ta maitresse est pressée.

Va rejoindre ton foin
Semblait une voix de loin
Préciser avec les tiens
C’est déjà mieux que rien.

Tes mots, relancent le drame
Pardonnée, tu l’es madame
J’éteindrai bien ma flamme
Dans cette étable sans charme.

Pire que l’épée, sont tes mots
Mon respect n’est pas de trop
Naïf, n’est bidule ni sot
A chaque source son eau.

Madame à chacun son aura
Qui vivra sans doute verra
Répondit alors le criminel
Pour avoir osé la belle.

Cultivateur du silence
Devant cette arrogance
Sans perdre patience
Un trait sur ses avances.

Mouloudi Mustapha