Misérable vie qui fugace/ toujours à l'échine rompue /
À la terre des plus basses /et sommes toutes pour dus /
Qu’un jour qui ne nous lassent / aux mains roides et solides /
Aux orties qui agassent /aux os prenants rides /
Aux hommes qui trépassent/ aux abreuvoirs fétides/
Moussues et verdâtres/ à l’oubli des aïeux/
Laissant tiédir dans l’âtre/un vieux bois poussiéreux/
À tenir la baratte /d’un délicat crémeux/
…Et se faire mourir/ d’avoir que trop vécu/
Aux portes des souvenirs/finir dans l’absolu/
Mélanger à la terre/nos si précieux débris/
Disparaître dans l’éther/ ainsi que dans l’oubli/
Arrosées d’eau bénite/et de sainte Marie/
Couché au mégalithe/en grande cérémonie/
Mener à l’édredon/ce corps déjà pâlit/
Comme au raidillon/et à l’aube dé blanchie/
d’officiants liturgique/ ânonnant leurs missels/
À la coterie, à la clique/ qui bayant de plus belle/
En attendant l’office/l’élévation de l’hostie/
croyant au sacrifice/des visages assombris/
se signant quatre fois/s’accorder le pardon/
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poetiseur