Dans le bleu des mots qui s’écoulent en silence
Je gagne l’immortel des secondes adoucies
Et si mes lendemains s’enchaînent sans méfiance
C’est que le temps à fui l’horizon obscurci
Marcher au cours du vrai, sans croire au meilleur
Au feu des chimères qui caressent les pensées
Je hume à chaque coucher le pollen des fleurs
Comme une abeille remplie d’une journée à œuvrer
Il y a dans l’allée un parfum de lavande
Des rêves dissimulés au ciel rose violine
Les geais médisent au loin et chantent réprimande
Comme si de la hêtraie, on épiait la colline
L’arbre a bien grandi, il a couché ses racines
Au pays des bouquets d’effluves harmonieuses
La pluie se fait rosée et s’infiltre en doctrine
En mes veines chargées d’une vie silencieuse
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Ce n'est pas parceque les choses sont difficiles que nous n'osons pas, mais parceque nous n'osons pas qu'elles sont difficiles.