Un soir, l'aigle auroral prit son envol
Pour aller butiner le miel céleste,
Là-haut, dans l'azur éthéré.

Mais ses yeux brûlèrent,
Et ses ailes tombèrent,
Dans la gueule du lion.

Le serpent, lui, fuit dans le désert
Pour parachever sa mue,
Là où nulle ombre ne survit.

Puis il renaquit orné de longs crocs,
Puis déchira sa peau,
Et cracha son cri.

L'aigle consumé dans le vaste océan,
Le lion lové au creux d'une vague,
Le serpent repu de son propre venin,
La nuit se tut.

Et l'enfant parut.

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superbes images allégoriques
qui illustrent une atmosphère
entre suréalisme et impresionnisme

amicalement

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"Ce qui a le moins vieilli en moi c'est ma jeunesse"...Et il escaladait l'échelle qu'il avait appuyée à rien pour aller marier une girouette au vent

J'adore ! Une fable pleine de symboles et de métaphores... Renaître ou rester innocent pour survivre au désert

de très belles visions du désert...et la plus forte: celle de l'enfant... c'est celle qui reste après le serpent, le lion, l'aigle...
"La nuit se tut.
Et l'enfant parut"
Comme le roi du désert...au-dessus du serpent, du lion, de l'aigle et de la nuit...
C'est ce que j'ai ressenti en lisant ce magnifique poème...plein de symboles et de belles images...
évidemment, il faudrait creuser davantage...
gérard dit croupia

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"Aucun poème ne sera si grand, si noble, si véritablement digne du nom de poème, que celui qui aura été écrit uniquement pour le plaisir d'écrire un poème"

Extrait de "L'Artiste" de Charles Beaudelaire

Merci Vinicius pour ton approche picturale;
Juliette, je suis d'accord, l'innocence est peut-être la solution;
et Croupia merci pour pour ton commentaire, j'aime "le roi du désert", excellent le titre en fait !

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Bonjour Victordali, un fort joli poème où se réveille un certain monde.
Merci pour ce partage.
Mon amitié.

Capricorne