Comme une fleur qui s'ouvre abreuvée de rosée
Au soleil attendri surfant sur ses pétales,
Comme un coeur qui s'entrouvre au souffle des baisers
Réchauffant tous ses cris en soulevant son voile

Comme un printemps qui naît, libre de se mouvoir
Ruisselant de bien-être à en perdre les mots,
Dans un hiver gelé, ivre de désespoir
Tant chargé d'un paraître où se repaît l'égo

Comme un jour qui s'éteint sans que la nuit ne trouble
De sa rivière d'ombre habitée de chimères,
Ce précieux baratin où l'encre se découvre
Emergeant d'une tombe prise dans la matière

Comme pour accorder un vieux Luth isolé
Défraîchi et pourtant, libéré de sa gangue,
A une Lyre enjouée mais presqu'écartelée
Sur un fil si tendu qu'elle peine à s'y rendre

Comme un oiseau blessé et tombé sur le sol
Après un vol divin ivre d'immensité,
Se hissant au plus près de l'âme qui décolle
A chaque lendemain lui offrant sa becquée

Comme une lame de fond éclatée sur la roche
Accueillie et bercée dans sa dissolution,
Par l'instant d'abandon où elle s'effiloche
Et suit l'immensité où elle prend sa leçon

Comme ici pour se taire et laisser le poème
Se poursuivre sans mot, se hisser de la feuille,
Se dire à la lumière, en bouquet de "je t'aime"
Toi, l'encre du stylo, qui à l'instant, m'accueille ...


lilalou

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"un jour la plume te prend par la main et le soleil de ton coeur vient chanter avec elle ..."

Extraits des recueils "La Plume magique" et «Un petit maillon bleu», sur mes blog, danilou
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