Ploc, ploc, ploc, fait la douche
Les matins bruyants en ville.
Je mets l'ancolie en bouche,
Pour aller faire mon travail vil
Qui paiera la pierre tombale
De mes espérances végétales.

Ploc, ploc, ploc fait l'encre
Qui de mon stylo s'écoule,
En laissant des traces de mucus
Sur les feuilles mortes, c'est cool.
S'élève alors l'odeur d'humus
De mes après-midi de cancre.

Ploc, ploc, ploc fait la pluie.
Il lape lui dans un bar infâme
Ploc, ploc, ploc dans son whisky,
Le soir tombent les larmes.
Les ruelles désertes et calmes
Vidées de leur substance de vie.

Ploc, ploc, ploc fait la rosée
Mouillant les idées qui m'effleurent.
Et transformant l'or en jais
Afin que s'épanouissent les fleurs
De l'espoir cyclique qui renait
Alors que la mélancolie se meurt.

Ploc, ploc, ploc, il pleut.
Abrités sous un champignon
Poussent café et hallucinations.
Ploc, ploc, ta voix est de velours.
Oui, dans mon crane, cela va mieux,
Depuis que j'ai retrouvé l'amour.

toc.! toc.! toc..Voila un poème 'décalé' qui m'a plu...

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Et l'encre coule et s'écoule pour dire l'amour.

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J'ai bien aimé tes "ploc, ploc, ploc .." !

Amicalement,

Ysa

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Et par le pouvoir d'un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer Liberté.

Paul Eluard