Soleil, tu viens mourir contre l'horizon qui étincelle
Soleil, tu brûles de tes derniers feux et hurle
Soleil, tu es au bord de ta dernière plongée tout en or
Soleil, tu réveilles une ultime fièvre au couchant du ciel
Soleil, tu éclates de mille rayons avant ta rouge débâcle
Soleil, tu rimes avec merveille au soir qui t'appareille
Soleil, tu es rouge de confusion dans ta suprême fusion
Soleil, tu trembles et inventes des couleurs à l'ouest du coeur
Soleil, tu effleures les lignes et les rougeoies taquines
Soleil, tu bois la soif du contemplatif qui lave ses regards
Soleil, tu rêves de la terre une dernière fois avec mystère
Soleil, je m'immerge dans tes trompe-l'oeil de crépuscule
Soleil, je me saoule de tes couleurs qui l'horizon coulent
Soleil, je t'apprends par coeur pour te dire demain à la même heure
Soleil, je te rattrape au seuil de l'éternelle chausse-trappe
Soleil, je te majuscule au moment où tu deviens minuscule
Soleil, je tire mon chapeau, toi qui coiffes l'éternité du beau


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