Ne plus voir que l'instant
Ranger prudemment le désespoir
Accepter enfin ces tourments
Et voir ... travers le noir

L'aube est claire et nette
Retrouver ce silence qui vient
Renouveler les gestes nécessaires
Qui occupent gentiment mon quotidien

Je regarde bien ce que j'aime
Une jolie mélodie, le parfum
D'une belle histoire qui m'amène
A rêver à d'irréels demains

J'aime mon nid que de mes mains
Je décore au fil de mes idées
Un bon livre qui me raconte enfin
La vraie vie et non celles inventées

Et cette présence sûre et tranquille
Ce petit félin plein de mystères
Comme une connivence indélébile
Un grand amour pur et salutaire

Les sentiments humains inconstants
A jamais, les blessures marquant l'âme
La pauvre main tendue inutilement
Le retour vain d'inutiles flammes

Je ne connais pas ce mot ennui
Je comble les heures de mille inventions
Qui comblent mains et pensées
Mieux que ces vieilles illusions

L'apaisante nuit descend doucement
Je ne fais plus ni bien ni mal
A ce monde sonoreet indifférent
J'essaie d'aimer chaque petit moment ..

La vie pourrait donc se révéler
Ce repos, cette source inépuisable
Mais chacun court après les êtres compliqués
Qui n'apportent que beaucoup de fables

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Ce que j'ai appris je ne le sais plus, le peu que je sais je l'ai deviné