Plume d'or Inscrit le: 29/10/2008 De: Normandie (Le Havre) Envois: 1988 |
Avec le temps !!! Avec le temps, Vieillir peut devenir un cauchemar, S’il faut rester au plumard, Craindre le froid la chaleur, Oublier le sens des valeurs. Parfois l’esprit prend la fuite On prononce des phrases sans suite Elles semblent paroles débiles, Tout doucement devenir sénile N’être plus qu’un corps sans âme Pour les enfants quel drame . Mieux vaut partir en voyages, Toujours changer de paysage, Les fortes ressources financières Peuvent envisager les croisières Qui les mèneront vers le soleil Plus chaud en changeant de ciel Ou, visiteront un autre continent. Plus modeste seront les manants, Se contenteront d’une proche campagne Les plus aisés la mer ou la montagne Acheter des tas de souvenirs La tête ne peut tout contenir. Chaque soir chercher le bon abri Le sommeil étant hors de prix, A choisir ce sera l’ami généreux Les hôtels sont par trop onéreux, Puis, ils ont aussi des lits effrontés Qui insistent pour vous raconter Sans le souci de vous tenir en éveil, Les frasques des clients de la veille, Ce ne sont que des bagatelles, Peu à peu font devenir rebelle. Mais, à y penser, femmes minaudent, Leur sexualité redevient chaude Sitôt que le printemps reverdit, Cependant que la nôtre tiédit. Pareil qu’au temps de leur jeunesse, Elles aimeraient que l’on s’intéresse, Aux nouveaux dessous en satin, Faisant de nous de chauds lapins. Hors ça nous restons sur la touche, Ayant tiré nos meilleures cartouches Difficile de nous émoustiller Celles qui restent sont mouillées. Par contre, s’en mettre plein la cloche, A chaque repas de la bidoche En pensant aux jours de disette Quand nous bouffions des clarinettes. Bien se nourrir c’est l’essentiel, Même si nos dents sont artificielles, Avec l’âge les vraies se sont débinées, Le reste, ne fait que se ratatiner… Maintenant !c’est l’époque de la revanche Il ne faut surtout pas que l’on flanche, Même si on ronfle, tousse, et crache Nous le reprocher ce serait vache. Quoique bourré de médicaments Quand même vivre décemment. Vous êtes au mieux, dit votre docteur, Mais, n’est-il pas un menteur, On a beau se fier aux oracles Il n’y aura pas de miracle. Si vraiment il n’y a pas d’espoir … Que pharmacie reste dans l’armoire ! « Donner un bon gargarisme Quand le patient n’a plus de voix, Equivaut à un chaud sinapisme Sur l’aubier d’une jambe de bois. » Mieux vaut qu’il parte un peu avant Que de faire durer un mort vivant De toute façon ce sera l’écueil On ne peut éviter le cercueil. Le combat d’une vie entière, Se termine toujours au cimetière Faisons face à la réalité Là on retrouve l’égalité Mise à part le prix du cortège A cause du milieu où il siège Qui est à la valeur du défunt C’est ici que son histoire prend fin. ----------------------------
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