Le rouge-gorge, au matin, se pose frêle et fier
Sur le perchoir en bois où restent quelques graines,
J'ai soulevé le store et là , dans la lumière,
Aveuglée de soleil...je cherche une rengaine !
C'est l'heure où dans mes yeux un reste de sommeil
Prêt à se dissiper, flotte et stagne au réveil,
Les rêves à peine éteints qui succèdent à l'aurore,
Glissent dans la mémoire et je m'étire encore !
J'ai laissé dans la nuit mes rancoeurs à l'oubli,
A l'éclosion du jour, je vois d'autres promesses,
Je touche le bien-être et fixe sans envie
la campagne qui s'apprête à dire ses prouesses !
Dans la vive clarté d'un éclat qui me touche,
Surgissent en ma pensée des aubes identiques
Où j'observais, sereine, la nuit bleue qui se couche,
Jusqu'Ã m'emerveiller d'un soleil impudique !
kimi-ann