Je me meurs dans le congélateur de la vie,
Dans vos hivers glaçons sans frissons.
Je m’évanouis, flocons parmi les flocons
Gisant sur ce sol de pierre refroidit
Par toutes les morsures de la nuit.
Ma main tendue dans vos vies est gelée.
Les yeux vides comme un grenier,
Les mains enfoncées dans vos poches percées,
Vous fuyez ma silhouette recroquevillée
Refroidit par toutes les morsures de votre fierté.
Mon obole ne me servira rien de chaud.
Elle sera oreiller sous le préau.
Mon panneau de carton deviendra réchaud.
Et pendant que votre hiver flirtera avec vos lumières
Le mien fera l’amour avec ma chair.
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