J’ai hululé les nuits blanches avec les hiboux
Qui me prenait pour un loup Garou.
Je me suis écorché les genoux
A force de retourner tous les cailloux.
C’est dans les choux que j’ai planté mes bijoux
Mais je n’ai pas trouvé le Dieu de tout.
Un étranger m’a dit : « Dieu est dans les cieux »
J’ai donc levé la tête et les yeux
Vers cette large et haute mer bleue,
Sur laquelle trainaient les robes des anges.
Voir enfin le visage de ce Dieu Ă©trange.
Un autre encore m’a dit : « Dieu est en chacun de nous »
J’ai donc changé du tout au tout ;
Je suis devenu un homme de bien
Tentant chaque jour d’aider mon prochain.
J’ai prié jusqu'à ne plus pouvoir faire de mise au point
A me flasher l’âme pour en extraire le malin
Voir enfin ce Dieu de bien.
Un troisième m’a dit : « Dieu est amour »
J’ai donc aimé plus fort chaque jour,
Sans Ă©viter tous ces carrefours
Ou je risquais de rencontrer le mot toujours.
J’ai crus apercevoir Dieu au hasard d’un détour
J’ai alors trouvé mon amour
Sans apercevoir ce dieu d’Amour
La quatrième m’a dit : « Dieu est dans l’au-delà »
J’ai brisé mon amour ici bas
Pour rejoindre ce Dieu
Au plus haut des cieux.
Mais Dieu est plus loin encore
Que ce pays dans lequel je suis mort.
Et c’est dans cette mort que je comprends alors
Ce Dieu qui décide de nos sorts.
C’est là que je me rends compte de ma folie
Et que ce que je cherchais dans l’infini
Je l’avais dans les bras de ta vie.
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