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     La citĂ© du temps
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Expéditeur Conversation
hop-frog
Envoyé le :  28/7/2009 13:49
Plume de satin
Inscrit le: 28/7/2009
De:
Envois: 11
La cité du temps
Des lèvres aquatiques
Embrassaient la phosphorescente cité
Qui dormait au sein de montagnes bleutées
Et d’étoiles mystiques.

L’ombre crustacéenne
Sortit en reptation du giron brumeux
Et s’étala sur le pantalon crémeux
D’une vierge sans veines.

Éphémères orgasmes
Aux confins d’inextricables mailles d’or
En cette nuit dégoulinante de corps
Et de vénusiens spasmes.

Le vent faisait tournoyer
Au-dessus des toits un brun foulard brodé
D’os et de cactus. Des regards s’évadaient.
Lueurs d’espoir de noyés…

Non loin de lĂ , un pendu
Chantait l’hymne universelle de l’amour
Aux menaçantes danses des gras vautours
Sous l’océan suspendu.

Un silence larvaire
Glissait sur les pavés humides et moirés,
Slalomant entre des flaques de diarrhée,
Vers un gluant sommaire.

Parfumées de nocturne
Les roses chuchotaient entre elles des mots
Tombés de bouches écarlates; grumeaux
Sucrés d’encre de lunes…

Dans la paume d’un saule
Se répandait un nuage organique
Fait de fourrures, de muettes criques
Et de mousseuses taules.

Des chiens et chats, roses et verts,
Miauloyaient sous la loupe d’ectoplasmes
Précolombiens, reniflant d’abscons miasmes
Poussiéreux aux goûts de mer.

Cachés aux yeux des naïfs,
Des dĂ´mes en lait et gris coquillages
Recouvraient de somptueux sarcophages
Accouchés par les récifs.

…arthur, sur un nénuphar,
s’isole de la sauvage société
et s’abreuve de la pulsante santé
qui vibre au fond de son dard…

Le baiser de l’aube bleue
Sur la joue ensommeillée de ces terres
Fit tomber les larmes du solitaire
Et les barrages herbeux.

Des perles d’or enflammées
S’éclataient sur la cité, libérant leurs
Jus gazeux, Ă©claboussant les blanches fleurs
De vin et de sang fumé.

À l’horizon le brouillard
Dénudait lentement des mégalithes
Aux rudes visages de troglodytes.
Troublants faciès de vieillards…

De Pâques ou d’Atlantide
Venaient des amibes cyclopéennes,
Émettant par d’incolores antennes
Des messages liquides.

Un curieux oiseau, triste,
DĂ©posa un ver dans son nid puis vola
Jusqu’au Dieu Jaune, Roi des Mers, au-delà
De la faim qui persiste.

Des troupeaux immaculés
Paissaient l’azur, piqueté de noirs flocons,
Ressemblant à de déliquescents cocons
Au-dessus d’un champ de blé.

Filant Ă  toute allure,
Émergeant des célestes profondeurs,
Une météorite et ses éthérées sœurs
Plongèrent dans l’eau pure.

…une fillette observe
les bulles d’écume aux creux des vagues…
infinité de reflets sur fond d’algues…
les mondes gonflent et crèvent…

De la sève écarlate,
Entre de massifs et hauts blocs de pierre,
Ruisselait silencieusement. Homère
Y aurait vu des pattes.

Des feuilles colossales,
Parfumées de déserts et de banquises,
Croulaient sur les décombres de l’église
Et sur des arbres pâles.

Strié de lumineuses
Fissures, le fragment de l’œil inconnu
Pulsait, tonnait, crachait ses explosions, nu,
Au bord de sa logeuse.

Au-centre d’une corolle
Se trouvait une paire d’élytres d’eau,
Abandonnée par un insecte badaud
Qui voulut la mort molle.

Des peluches chinoises
Et des statuettes Ă©trusques gisaient
Un peu partout sur les voies électrisées
Provenant du Caucase.

D’indéfinissables liens
Se propulsaient en nœuds néandertaliens
Ă€ travers de nombreux couloirs Ă©oliens
Puis d’un tableau italien.

Une fontaine en cristal
Débordant d’orages et de crépuscules
Se brisa en millions de corpuscules.
Accouchement minéral…

Jonché d’ossements floraux
Et de carapaces sèches, un chemin
S’enfonçait dans d’obscurs réseaux de jasmins
OĂą jutaient de verts coraux.

…dans sa grotte l’ermite
résout l’équation de son existence,
déchiffrant la hiéroglyphique essence
qui suinte de son gîte…

L’été, en cataractes
Drues, emplissant les âmes d’explorateurs,
D’inconnu, de beauté, de rouge chaleur,
S’infiltrait dans leurs actes.

Quelques haillons, imbibés
De vomissures solaires, s’enflammaient
Sur de titanesques murailles, filmés
Par des crânes dérobés.

Parchemins et grimoires
Flottaient sur des ruisseaux de bave brune,
Contournant caniveaux et débris d’urnes,
Colorés de mémoires.

Des mains mayas, en chair-fleur
Rose et noire, traquaient temps et planètes
Sur des lignes de végétation. Prêtres
Aveugles cherchant la peur…

Divers lambeaux d’écorces
Cérébrales, cortex en mosaïque,
Pendaient comme des langues Ă©lastiques
Au bout d’êtres sans forces.

…Écho de peuples lointains…
…Silence animal étrange et pénétrant…
…Symboles d’un autre temps, d’un autre rang…
Zoom arrière sur un train.

vitesse-lumière visages-glue-vitres paysages-vert-vert la
morve bleue coule sur les vitres-buées les mômes se saoulent
rêves poudrés de fleurs mortes… le train est déjà loin… la nuit tombe.
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Sujet :  Expéditeur Date
 » La citĂ© du temps hop-frog 28/7/2009 13:49
     Re: La citĂ© du temps PAPILLON94 28/7/2009 13:58
       Re: La citĂ© du temps anonyme 28/7/2009 14:32
         Re: La citĂ© du temps jp183 28/7/2009 15:50
           Re: La citĂ© du temps anonyme 28/7/2009 18:44
     Re: La citĂ© du temps Honore 28/7/2009 18:51
       Re: La citĂ© du temps hop-frog 28/7/2009 21:14
       Re: La citĂ© du temps vauv 29/7/2009 12:41
         Re: La citĂ© du temps hop-frog 29/7/2009 20:27

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