…N’essaie plus de m’arrêter
J’ai envie de changer d’air
La demeure souffre dans le silence
Malgré la rumeur extérieure
Les cris d’enfants crissent sur les murs
Quand de ta voix tu Ă©touffes leur musique
Et je t’écoute dans les mêmes diatribes
Les scènes des autres te ravivent
Tu ris des anecdotes colportées
Et tu oublies que les autres rient de toi
Il est encore temps de laver tes yeux
De purifier l’ombre de ton cœur isolé
Regarde la paume de ta main
Lis le modelage des veines assoiffées
Tends-les avec douceur vers les enfants
Caresse la chevelure de tous leurs rĂŞves
Ils sauront te pardonner, t’adopter, t’aimer
Et tu finiras par te joindre à leur cercle…
Ce qui est fait gagne le convoi du passé
Il faut lever les yeux vers le ciel
Regarder ces pages qui se renouvellent
Possible qu’au fond de toi tout remue
Un brin d’amour peut te rendre heureuse
Le bonheur n’est qu’un livre ouvert
Qui s’ouvre doucement dans la clarté de l’azur
Il n’est pas durable, il peut venir, s’absenter
T’accoster dans la douceur d’un rire d’une rose
Saisis-le et essaie de conserver l’image
Dans l’album de tes jours qui s’en vont…
Ton toit fleurira au passage de la brise
Tes vases garnies de mille fleurs
Couvriront l’espace des couleurs de la vie
Souris de nouveau comme lors de notre rencontre
Il suffit d’écouter les battements de ton cœur
Pour sentir que toute pulsation est louange divine
Nous ne faisons que traduire nos pensées
Et que nos sentiments varient avec le temps
Heureuse celle qui comble le vide
En tendant ses mains blanches aux autres…
Nous répondons aux rires par le sourire
Et que tout sourire peut ouvrir une porte
La tristesse n’est qu’une couverture en évaporation
Un rai de soleil peut réchauffer une fleur
Et le cœur peut retrouver sa cadence
En inoculant au sang l’alchimie de ses composants…
© kacem loubay
lundi 19 Juin 2006
Khénifra – Maroc
Loubay_k@yahoo.frLe poète de l’autre rive