De mémoire de femme
Y’avait plein de sourires
Qui par magie apparaissaient
Ă€ presque tous les coins de rues
Certains timides, emmitouflés,
Comme s’ils avaient gelés la veille
Sur le bord d’un trottoir glacé
Ou d’un grand balcon engourdi
D’autres, francs et si larges
Que je faisais le compte
De toutes leurs dents visibles
En quelques additions .
Ah! de mémoire de femme
Y’avait du monde dehors
Le dedans les Ă©touffait
Fallait bien respirer
Les mains s’agitaient pour saluer
Essuyer la buée des lunettes
Façonner des boules de neige
Ranger le brouhaha de la semaine
C’était le temps où l’on chantait
Où l’on sifflait des airs joyeux
OĂą les gens semblaient heureux
De vivre tout simplement
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sylvianni