En ce temps-là, j’étais jolie
Et les hommes sur mon passage
Se retournaient d’un air ravi.
Mais moi, j’attendais, j’étais sage…

Je promenais mes yeux candides
Sur un monde qui s’entrouvrait,
Mes pensées n’étaient pas acides
Je croyais ce qu’on me disait…

En ce temps-là, dans ton regard
J’avais cru discerner le vrai.
Je ne croyais plus au hasard
Quand tu m’appelais ta poupée…

J’étais jeune, j’étais naïve
Je pensais qu’un amour naissant
Ne peut abandonner la rive
Et partir dans le mauvais temps…

Tu t’es joué de mes faiblesses,
Accaparant mes sentiments,
Enjolivé bien des caresses
Brisé mon cœur en t’amusant…

Moi avec mes pauvres quenottes
Je ne savais pas déchirer
Les partitions en fausses notes
Que tu m’offrais dans un baiser !

J’ai compris plus tard ma folie
Et j’ai perdu en un instant
Le goût de croire que la vie
Est cadeau quand on a vingt ans…

D’autres mains ont forgé la trame
Remplie d’amour et de passion
Et c’est ainsi qu’on devient femme
En gagnant l’âge de raison…

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Le peu que je sais c'est à mon ignorance que je le dois ....