Conduire tes mots aux veines du cœur
Il y a des locutions en sourdine
Qui glissent tout doucement
Et réintègrent dispos à l’origine
Disparaissant très finement
Ces mots aux veines du cœur
Qui par de gros chaos montent
Jusqu’à l’artère amplifiée d’ardeur
Déconcertés comme l’hécatombe
Lorsque l’amour porte satisfaction
Le conduit devient débordement
En action de tous les ressentiments
Filtre l’émotion dans son intonation
Tel une grande mer en eau trouble
Les mots s’agitent et se dédoublent
Au cœur du naufrage s’introduisent
Tel un iceberg gisant sur la banquise
Le sang des veines monte au cœur
Par les vibrations de notre intérieur
Menant les mots aux voix des absents
Par des silences pondérés de douceur
La peau écorchée vive en pleine haleine
Décris ce poème à l’encre de mes veines
Soufflant des mots pour que naît le bonheur
Jusqu’au lien qui me reconduit à ton cœur
